Je souhaiterais maintenant parler du travail d’un artiste qui a abordé, de manière plutôt inattendue, tout du moins au début sa carrière, cette question de la disparition et de la transformation de milieux de vie qui, dans son cas, prennent la forme de sons enregistrés sur un support matériel, en l’occurrence des bandes magnétiques. Il s’agit de l’artiste américain William Basinski qui est connu pour ses œuvres sonores The Disintegration Loops . Je vais rapidement rappeler l’histoire de la création de ces pièces, mais ne m’étendrai pas là-dessus, parce que je souhaite davantage prendre le temps pour essayer de m’exprimer sur les sensations que j'ai pu éprouver lors de l’écoute d’une autre pièce de Basinski (qui ne fait pas partie du cycle des Disintegration Loops ). Je reviendrai donc, dans un prochain message, sur les conditions particulières d’une écoute (sans aucune prise de substance illicite !) qui m’a marqué e...
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« A ghost from the future »... On peut entendre une voix féminine prononcer ces mots dans l'interlude « Other Rooms » qui suit le morceau « Cloud Phantoms » d'Epic45. Cette voix vient d'ailleurs. Elle est peut-être extraite d'un (télé)film anglais des années 70. La deuxième fois qu'elle se fait entendre, elle est ralentie, ce qui donne un autre poids à ces mots qui résonnent alors de manière particulièrement étrange : « A ghost from the future » ......
Ces espaces en appellent d'autres comme autant de rêves qui n'ont pas encore été rêvés. Des souvenirs d'évènements qui n'ont pas eu lieu ou plutôt qu’on a du mal à percevoir, mais qui n'en demeurent pas moins présents si l'on reste un tant soit peu à l'écoute. L’album Hex de Bark Psychosis est un sortilège dans la mesure où celui-ci explore des territoires, des émotions qui rapprochent les vivants et les morts, la terre et cet infini qui ne peut, certes, être véritablement appréhendé, mais qui nous touche d'autant plus fortement (« Absent Friend »). On se souvient de Georges Perec qui nous invitait à lire l'espace afin d'intensifier sans cesse notre expérience du vivant, de tout ce qui a pu être, de tout ce qui aurait pu ou peut encore advenir. Cette « folie », peut-être, qui nous amène à refuser de choisir, à en arriver à vouloir ...
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