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Affichage des articles du décembre, 2019
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    " (...) mondo celato almondo, compenetrato nel mondo, inenarrabilmente ignoto al mondo, dal soffio divino un attimo suscitato, dal soffio divino subito cancellato, attende il Lume coperto, il sepolto Sole, il portentoso Fiore ." C. C.
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       J’ai écrit un peu plus haut qu’à force d’écouter les chansons gospel en voiture (message daté du 20 janvier 2020 ), ces dernières en arrivaient à devenir presque abstraites. De la même façon, on pourrait dire que les mouvements en cascade qui accompagnent la musique de Basinski donnent forme à des chansons secrètes, de celles que l’on porte toujours en soi sans même en avoir conscience ; des chansons réelles ou rêvées, oubliées ou ré-imaginées, aimées ou détestées. Elles peuvent être une ou plusieurs selon les moments.            El Camino Real de William Basinski me donne l’impression de contenir l’ensemble de ces chansons et d’en avoir extrait un flux d’énergie sans fin qui évoque un sentiment d’élévation (même si le morceau dure 50 minutes, il pourrait continuer indéfiniment).            Au fil des mois qui ont suivi, je ne pouvais plus écouter les Disintegration Loops de la même manière. Ce qui, au départ, me paraissait n’être qu’une (magnifique) boucle mélodiqu
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  Like ghosts dancing ...  
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 Where are you now, love? Where are you now..?  
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       DRONE, NOT DRONES!       Tandis que plusieurs formes de vie (pas seulement humaines) ont la possibilité de s’exprimer dans les chansons de These New Puritans, celles qui se trouvent sur le disque « Double Negative » du groupe Low donnent, quant à elles, la parole à des êtres humains qui semblent toujours en avoir été privé.       J’ai reçu ce disque comme une série de commentaires particulièrement émouvants sur la violence et le mépris dont sont victimes les personnes qui, aux Etats-Unis, ont été les plus directement touchées par la crise financière de 2008 et, plus généralement, par les comportements de prédation liés au modèle de société dit « néo-libéral » .        Même si les paroles semblent s’appuyer sur les vécus et les émotions de citoyens américains, l’impact d’une telle musique ne peut être qu’universel. J’en dirai quelques mots, mais vous laisserai la surprise de cette écoute. En revanche, je tenterai de faire ressortir les liens ténus entre les parole
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      La première fois que j'ai écouté « Double Negative » et plus particulièrement les trois premiers morceaux, j'ai été saisi, comme beaucoup de personnes, j'en suis sûr, par la radicalité des traitements sonores appliqués aux chansons. Bien sûr, il existe des musiques aux sonorités bien plus extrêmes, mais il était certain que ce nouveau disque de Low allait en déconcerter plus d'un.               Je ne souhaite ni effectuer une chronique du disque, ni tenter de décrire en détails ce qui s'y passe. J'aimerais néanmoins souligner que j'ai tout de suite été très touché par ce que j'ai entendu et je pense qu'inconsciemment les mots figurant dans la dédicace à Phil Perry (voir message daté du 26 décembre 2019 ) ont dû à nouveau résonner en moi lors de cette première écoute.       Dès le premier morceau, les voix ont du mal à se faire entendre. On a l'impression qu'elles sont prises dans un filet inextricable de données numériques
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« I heard a perfect echo die Into an anonymous wall of digital sound   Somewhere deep inside Of my soul... »       Le fait que, dans les chansons de « Double Negative » , certaines phrases soient étouffées, que d'autres deviennent plus claires ou hyper saturées à certains moments donne, certes, un autre poids aux mots, mais ces effets témoignent également de l'impuissance du langage à traduire avec justesse la nature du vécu qui est le nôtre et plus particulièrement celui des personnes les plus fragiles qui sont les premières victimes des comportements de prédation.         Ainsi, on se demande si, au fil des écoutes, ces chansons ne donnent pas un autre souffle aux expériences de tous les laisser-pour-comptes.       Toujours dans la chanson « Quorum », les pensées exprimées laissent sous-entendre que les puissants ont très rapidement gagné la guerre et que tout cela s’est fait sans même que l'on en prenne conscience :  « Au début, c'était trois fois ri
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s e e f e e l s t a r e  t h r o u g h    (Do you see me?) (I am here...)   (Do you know me?) (Are you there?)  
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     Dans la vidéo du morceau « Always Trying To Work It Out » de Low, on voit des personnes en train de faire leurs courses dans un supermarché, chacun portant le même type de masque (celui qui orne la pochette du disque). Celui-ci cache entièrement le visage de la personne, à l'exception des yeux. Je ne sais pas quelles étaient les intentions du groupe à ce sujet, mais ce masque ressemble également à celui d'un fantôme qui, au lieu d'avoir recours au drap blanc habituel, aurait pour modèle une interface qui ressemble à celle d'un smartphone ou d'un haut-parleur.       D'ailleurs, même si les personnes que l'on voit dans la vidéo ne regardent pas de téléphones, elles sont clairement isolées les unes des autres, chacun se concentrant sur ce qu'il ou elle est venu acheter. Le masque permet aux gens de ne voir que ce qui se trouve directement sous leurs yeux et qui, dans ce cas, sont des produits de consommation courante (je précise que le g
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  « And I appear in the summer of death And I appear in the summer and the very next thing...    Do you believe in the summer of death?   Do you believe you'll awake from a very deep dream ? » …   "Pourquoi raconter cette histoire de fantôme ?  Parce que chacun de nous est, plus ou moins, dès qu'il s'interroge sérieusement sur son être, ce fantôme. Parce que lui aussi, au lieu, comme de coutume, de se sentir compris et embarqué dans un monde qui répond pour lui et le soutient, qui lui interdit de poser la question suis-je, ne vient à se poser cette question que pour quelque raison. Et laquelle ?  C'est qu'un instant il a accepté de répondre pour le monde, au lieu que le monde réponde pour lui. Et aussitôt ses forces défaillent. Tel un naufragé a d'abord et longtemps nagé, rageusement, tranquillement, à grands efforts rythmiques de ses bras et de ses jambes, par instinct, par entraînement, parce qu'il était pris et soutenu par l'élan et la r