DRONE, NOT DRONES!

      Tandis que plusieurs formes de vie (pas seulement humaines) ont la possibilité de s’exprimer dans les chansons de These New Puritans, celles qui se trouvent sur le disque « Double Negative » du groupe Low donnent, quant à elles, la parole à des êtres humains qui semblent toujours en avoir été privé.

      J’ai reçu ce disque comme une série de commentaires particulièrement émouvants sur la violence et le mépris dont sont victimes les personnes qui, aux Etats-Unis, ont été les plus directement touchées par la crise financière de 2008 et, plus généralement, par les comportements de prédation liés au modèle de société dit « néo-libéral »
      Même si les paroles semblent s’appuyer sur les vécus et les émotions de citoyens américains, l’impact d’une telle musique ne peut être qu’universel. J’en dirai quelques mots, mais vous laisserai la surprise de cette écoute. En revanche, je tenterai de faire ressortir les liens ténus entre les paroles et l’originalité des traitements sonores qui accompagnent les chansons tout en les rattachant à certains ressentis plus personnels.

      Low est un trio américain qui a sorti de nombreux enregistrements depuis le début des années 90. J’aime l’intégrité de leur démarche qui a toujours été cohérente, la musique étant, pour eux, bien autre chose que du divertissement. Leurs chansons sont souvent très lentes et les arrangements plutôt minimalistes, mais ils peuvent également composer des morceaux plus enjoués.

      J’avais été très impressionné par le CD d’un concert enregistré dans une église en 1997 et plus particulièrement par le morceau « Do You Know How To Waltz ? » (le titre du CD « One More Reason To Forget » est un extrait des paroles de cette même chanson). 
     
     Cette version n'est pas disponible sur YouTube, mais vous pouvez en écouter/ voir une autre en cliquant ici


      Dans le contexte de la musique de Low, si l’espoir est mort (je me réfère aux paroles de la chanson « Dancing & Fire »), l’oubli ne correspond pas forcément à quelque chose de négatif. Il peut aider à concevoir et à vivre d’autres manières d’agir ici et maintenant. 

     L’enregistrement en concert One More Reason To Forget est dédié à un ami du groupe décédé en 1996, Phil Perry. J’avais été marqué par la dédicace qui lui est faite dans les notes de pochette du disque : 

« There was a man who saw corporate madness and so decided to journey, on foot, across country.  
Several fishermen saw him happily canoeing. 
He was caught in bad weather… » 
 

 
 

 

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