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Affichage des articles du janvier, 2020
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This is not a dream... Not a dream... You are receiving this broadcast in order to alter the events you are seeing.      A propos du dernier livre de Marie-José Mondzain sur Kafka et la décolonisation de l’imaginaire (voir post daté du 12 février 2020 ), Johan Faerber écrit ceci : « Il faut affronter le cauchemar que livre Kafka, car paradoxalement, on ne lit pas Kafka avant de s’endormir, on lit Kafka avant de se réveiller.  »      Et Marie-José Mondzain de préciser : «  C’est même un art du réveil. Un art de la vigilance et un art du réveil .  »      Il y a quelques années, avant de se réveiller, Jack Barnett (du groupe These New Puritans) entend dans son sommeil une mélodie accompagnée des mots suivants : This is where the trees are on fire The trees are on fire The trees are on fire This is where the trees are on fire The trees are on fire This is where your blood runs cold Your eyes go closed Your eyes go closed This is where your eyes go closed
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     «  On sent bien, dans la démarche de Connors, cette volonté d’aller au cœur d’une même vibration qui est aussi bien celle du corps que du cosmos  », écrivais-je dans mon dernier message sur Loren Connors.      Néanmoins, je ne souhaite pas en rester à des remarques qui pourraient sembler purement abstraites. Il me paraît plus intéressant d’essayer de mettre des mots sur quelque chose de plus personnel, cette impression que les musiques et les lieux que l’on traverse en viennent, à un moment donné, à former une nouvelle entité, à naître en même temps, si je puis dire.      Ainsi, je garde un très beau souvenir d’une balade nocturne à Londres quelques semaines après être tombé sous le charme de The Departing Of A Dream (Vol. V et VI) . En attendant l’heure d’un concert programmé au Café Oto un soir de janvier 2018, je me suis promené dans le quartier de Dalston en écoutant la musique de Connors. Je suis ainsi passé devant une série d’immeubles modernes situés tout près
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                                                                                   My one and only secret sabbath...  " ... cette sensation de faire partie d’un espace autre, d'un espace protégé,  beau et éphémère. "   
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                                                                                     « A ghost from the future »... Hello. I am the ghost of Daniel Johnston. Many years ago, I lived in Austin, Texas and I worked at McDonalds.  It is an honor and a privilege to speak to you today… … to tell you about my condition…                                                                                              … and the other world.
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                                                                           «  You can’t escape what you can’t see… »      On ne plaisante pas avec le blues... A la fin des années 80, alors que de nouveaux déserts se préparent à le traverser, à le transpercer de manière particulièrement violente, Daniel Johnston se rend à New York pour enregistrer un album qui, il l’espère de tout coeur, contribuera à le rendre célèbre.          J’ai écrit dans un précédent message qu’il s’agissait d’être «  extrêmement prudent au regard des formes de liberté dont on peut faire l’expérience.  » Quant à Daniel Johnston, je me souviens qu'il avait dit qu’en ce qui le concernait, il croyait en l’existence du diable et que, selon lui, celui-ci connaissait son nom.         Je me suis déjà beaucoup exprimé sur ces sensations qui peuvent nous amener à arpenter différents espaces en même temps ainsi que sur ces conjonctions de mouvements, ces circulations d’énergies qui laissent entrevoir
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" Les portes de la perception peuvent, certes, s’ouvrir (...) mais lorsque l'on fait la connaissance de son propre fantôme, il va alors falloir vivre avec les différentes formes que celui-ci pourra prendre... "    ... au risque (?) de l'entendre vous chanter au coin du cœur les paroles suivantes...  Sweet thing, I watch you Burn so fast it scares me My game, don't leave me Come so far, don't lose me It matters where you are Un art du réveil , certes... quitte à "courir le risque d'une sorte de disparition" ?
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                                                         Croire en certaines forces peut avoir des effets...       A la fin des années 80, le musicien Dave Stewart (du groupe Eurythmics) contacte le journaliste et critique musical Robert Palmer, auteur d’un livre de référence sur le blues. Ils décident de réaliser un documentaire sur cette musique, engagent le réalisateur Robert Mugge et sillonnent les coins les plus reculés du Mississippi pour aller à la rencontre de personnes plus ou moins jeunes qui continuent de faire vivre le blues en dehors des réseaux plus commerciaux.            Parmi les nombreux musiciens qui apparaissent dans ce documentaire figurent deux personnes qui habitaient dans la région de Bentonia dans le sud du Mississippi, région connue des amateurs de blues, car c’était celle où a vécu un célèbre musicien Skip James, auteur d’une forme de blues très singulière profondément marquée, selon R. Palmer, par l’ambiance fantomatique qui règne dans la régio
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     En mars 1981, Loren Connors , muni de sa guitare acoustique et d'un magnétophone cassette, se rend au cimetière Evergreen à New Haven dans le Connecticut. Il a l’intention d’enregistrer des blues près de la tombe Midnight Mary à propos de laquelle circule une drôle de légende.      Dans les notes de pochette du disque « The Curse of Midnight Mary », Connors raconte avoir entendu que quiconque était découvert à proximité de cette tombe après minuit venait à mourir dans les 24 heures.       Jeune et inconscient (selon ses propres termes), Connors brave cet interdit et enregistre malgré tout quelques morceaux sur son magnéto. Trente ans plus tard, il retrouve cette cassette qu’il avait égarée et décide de la sortir sur disque. Connors termine alors ses notes en faisant la remarque suivante à propos de cet enregistrement :  « (…) that is why I wouldn’t listen to it if I were you. I’m serious. »      De votre côté, vous pouvez choisir d'écouter ou de ne pa