Sea breeze, sea breeze. »
Les utopies égalitaires qui ont échoué, qu’il s’agisse de l’utopie arthurienne ou celle de la Commune de Paris, ne sont pas mortes (comme le rappelle la célèbre chanson sur la Commune) ; elles ne demandent qu’à être réveillées... réinventées et réactualisées.
En revanche, elles ne peuvent en aucun cas être reproduites à l'identique : « We hold all the secrets, we hold all the words; But they're scrambled and broken so you'll never know », murmurent ces énergies à qui veut bien les écouter avec attention.
En (re)donnant une voix à l’espace de tous les possibles, la musique de These New Puritans met, selon moi, toutes les formes de vie sur un même plan d'égalité. Avec eux, l’homme n’est plus le centre de toutes les activités et de toutes les sensations même si cette musique est produite par des humains.
Néanmoins, et même si cela peut paraître purement anecdotique et relever uniquement d’un caprice, signalons que les musiciens ont tout de même réussi à faire venir un faucon en studio pour l’enregistrement de l’album Field of Reeds. On peut dès lors s’interroger sur les raisons pour lesquelles les membres du groupe ont préféré capter par eux-mêmes les bruissements d’ailes du faucon alors que celui-ci prenait son envol plutôt que d’utiliser un son préenregistré…
De par leur puissance et leur originalité, les chansons de These New Puritans incarnent ainsi d'autres formes de résistance, celles de toutes les forces en présence qui ne veulent pas qu’on décide de leur avenir à leur place. Dès lors, les lois temporelles et spatiales habituellement admises comme incontestables se trouvent renversées. La lutte ne peut donc être que partagée et elle ne fait que commencer...
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