La musique de Scott Tuma est,
quant à elle, davantage marquée par le gospel que celle de Loren Connors. Je l'ai découverte au cours de l'année 2005 par le biais d'un
disque intitulé « The River 1, 2, 3, 4 ». A peu près à la même période, j'ai
commencé à me plonger de plus en plus dans l'écoute de chansons « country
gospel » des années 1920-30, du type de celles que l'on peut entendre, par
exemple, dans le magnifique coffret « Goodbye Babylon ».
A nouveau, je ne souhaite pas
décrire ces musiques en détails, mais plutôt essayer de témoigner de ce que l’on
peut éprouver lorsque des univers se croisent, ceux que l’on peut entendre dans des musiques et d’autres, plus personnels, peut-être.
A cette époque, je me rendais
souvent en Normandie et garde un merveilleux souvenir de tous ces moments
passés en voiture à écouter de vieilles chansons gospel. Depuis, j’ai ainsi tendance
à toujours associer ces morceaux au simple fait d'être en mouvement comme si
l'on ne pouvait véritablement apprécier ces chansons que dans de telles
conditions. L'énergie qui se dégage de ces enregistrements appelle véritablement
d'autres formes d'énergie ou en génèrent de nouvelles.
Bien sûr, il s'agit de chants
célébrant Dieu et la foi chrétienne, mais certaines performances sont tellement
intenses que les mélodies et les rythmes en viennent à acquérir une dimension qui
touche à l'abstraction. Ces impressions sont sûrement dues au fait que j'ai
tellement écouté ces chansons que j'ai la sensation de les avoir complètement assimilées. Certaines sont très enjouées et vous portent littéralement
de par leur enthousiasme communicatif.
D'autres sont plus posées et expriment
aussi bien de la joie qu'une forme d'apaisement, de celle que peut procurer la
foi. Ceci dit, pas besoin d'être croyant pour être touché par cette musique.
Je reviendrai très bientôt sur la
dimension abstraite que je viens de mentionner et, bien sûr, sur Scott Tuma.
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