Un lieu qui n’en est pas vraiment un. 

          Une île (déserte ?)… 

          Des sentiers qui ne suivent aucune logique spatiale.

          Il fait jour, mais la qualité de la lumière n’est pas la même que celle que l’on a l’habitude de connaître dans notre quotidien. C’est autre chose. 


          Apparemment, il n’y a pas d’endroits qui se distinguent des autres (« There are no places… »), mais au creux d’un chemin se trouve une grange en bois qui, à première vue, ne semble pas si imposante que cela. En revanche, une fois à l’intérieur, on est surpris de voir à quel point l’espace est immense par rapport à la surface extérieure du bâtiment. On y trouve des ustensiles de tous genres pouvant servir à construire des choses, à entretenir ou réparer différents types d’objets. A priori, ce n’est pas le travail qui manque.

        Dehors, il ne fait ni jour, ni nuit. Un chemin discret semble mener vers une clairière dont on devine la présence. Un autre est, quant à lui, bordé de rangées d’arbres. Aux alentours, on ne peut pas parler de verdure à proprement parler, seulement de quelque chose qui y ressemble. Peut-être s’agit-il de ce « champ de roseaux » qui donne le titre à l’album Field of Reeds ?


       Et puis, sans même que l’on ait besoin de se déplacer, on se retrouve en train d’arpenter des sentiers qui longent une colline aux flans légèrement abruptes. De là où l’on se situe, on ressent plus qu’on ne voit, en contrebas, la présence de formes vivantes, mais il ne s’agit ni d’hommes, ni de femmes (du moins, tels que nous les connaissons), mais plutôt d’intensités aux formes incertaines et aux couleurs scintillantes légèrement orangées qui échappent au regard et adoptent d’autres nuances dès qu’elles estiment avoir été perçues.

             

Alors, cette « île » n’est-elle qu’un rêve ? La figure d’un éventuel passage entre des mondes que nous contribuons à faire exister ou encore l’image d’un réel qui serait tout simplement hors de notre portée ? Pourtant, on y trouve des chemins qui ressemblent à ce que l’on peut connaître dans nos existences terrestres. Et puis, il y a cette grange et ces arbres qui, il est vrai, n’en sont pas véritablement.

Et qu’espère-t-on y trouver pour ce qui pourrait relever d’un « ici et maintenant » ? 

 


 





 

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