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                                                                                              Présence et absence...                                                                      ...
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    «  Ai-je bien entendu cette note ? Peut-être a-t-elle été produite de manière non-intentionnelle étant donné que l’ensemble des sons que l’on entend dans ce morceau sont étouffés ? Ça doit sûrement être dû au hasard, cette artiste cherchant, peut-être, à masquer ses limites par l’utilisation excessive de la réverbération ?  »          Au cœur du morceau « Vapor Trails » de l’artiste américaine Grouper (Liz Harris), la mélodie esquissée au sein des premières minutes du morceau commence à se transformer, comme si elle se libérait de la structure harmonique de ce qui est bel et bien une chanson, même si cette dernière semble venir d’un autre monde. Résonne alors une simple note de guitare cristalline. Une seule note qui semble avoir été jouée par erreur. Au bout d’un moment, on réalise que cette note n’était pas là par hasard, car elle réapparaît ensuite à deux reprises.    ...
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       Je souhaiterais revenir sur cette note de musique dont j’ai parlé dans le précédent message , cette note aigüe et… vaporeuse de guitare que l’on entend au milieu du morceau « Vapor Trails » de Grouper. Pour moi, cette note est tout un univers de possibilités, un univers avant tout constitué d’émotions et d’expériences sensibles. J'avais d'ailleurs parlé d'incantation au sujet de la dernière partie du morceau.         Peut-être n’est-ce pas le bon mot… J’ai plutôt le sentiment que ces dernières minutes expriment ce que cela fait, une fois franchi un seuil, de vivre dans plusieurs mondes en même temps.           De manière plus générale, on pourrait dire que la musique est produite et partagée par des corps conscients des contraintes imposées par la vie sociale. Néanmoins, les émotions suggérées ici laissent entrevoir d’autres expériences, d’autres manières de r...
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                                                                                                             I believe in you ...        
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      Je me suis concentré, dans les messages précédents, sur la façon dont une note qui, à première écoute, semblait se trouver là « par erreur » peut arriver à nous faire ressentir ce que cela fait de vivre d’autres manières d’être au monde. Autant une note semble ouvrir des portes vers des mondes inconnus (dans le cas de Grouper, par exemple), autant une autre note peut vouloir se libérer du poids de quelque chose.       Ainsi, je me souviens d’une interview de Mark Hollis en 1991 qui insistait sur l’importance, pour lui, d’inclure au cœur du morceau « After The Flood » de Talk Talk un « solo » de guitare d’une seule note. Qu’il était très important pour lui d’inclure un tel « solo », comme une sorte de déclaration d’intention.       Je me rappelle, à l’époque, avoir réécouté ensuite ce morceau afin de tenter d’identifier ce fameux « solo » et, en effet, à ...
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      Les messages de ce blog proviennent d’un long texte que je suis encore en train d’écrire. Je n’avais, au départ, pas l’intention de rendre public ce texte. Ma seule motivation était (et est toujours) de mettre par écrit tout ce qui me tient le plus à cœur en tant que simple témoignage de ce que peut être la vie pour quelqu’un.        En repensant à l’extrait ci-dessous, je me dis qu’il ne s’agit pas d’un de ces récits égocentrés que l’on trouve régulièrement sur Internet, mais d’une autre manière de traduire très concrètement les liens entre des expériences sensibles (pas seulement esthétiques) et désir de liberté. C’est pourquoi j’inclurai de temps en temps des témoignages de ce type :     J’ai entendu parler de Bark Psychosis pour la première fois en 1996 alors que je découvrais Internet au cours de mon année passée sur un campus de Floride en tant qu’assistant-professeur de français. Sur un forum, un in...
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Cette sensation de déchirement,  lorsque l’on ressent la présence de toutes ces vies que l’on aurait pu avoir  ainsi que de toutes celles que l'on aura peut-être  ou encore de celles que l'on ne connaîtra jamais, mais qui sont pourtant là, toujours près de nous. Into my heart an air that kills From yon far country blows What are those blue remembered hills, What spires, what farms are those? That is the land of lost content, I see it shining plain, The happy highways where I went  And cannot come again....                                                                              ...
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                                                                                        Un pas de côté...                                                                                ...
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   Your hands on me Your mark on me You  distract  me.... " It's like disappearing ... "
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       Dans le premier message daté du 17 février 2020 (toutes les dates sont fausses, vous l’aurez compris), je finissais ce que j’ai appelé un premier « témoignage » avec la phrase suivante : «  (…) j’ai toujours eu le sentiment que les musiques qui me touchaient le plus étaient de cette sorte, des musiques qui vous invitent à franchir des seuils, qui vous accompagnent à chaque instant de votre vie, tout cela dans la plus grande discrétion, principalement par le biais de sons et d’atmosphères. »        L’aspect « technique » n’a donc, en ce qui me concerne, jamais occupé une place très importante. A titre d’exemple, il m’a fallu plus de vingt ans avant de réaliser que le motif de guitare électrique qui accompagne la dernière partie du morceau « New Grass » de Talk Talk correspond, en fait, à un seul et même accord. Pendant toutes ces années, je ne m’en étais jamais rendu compte...
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       Le processus de création de l’album Laughing Stock de Talk Talk est connu pour avoir été long et particulièrement éprouvant. En effet, il y a eu de très nombreuses prises sur lesquelles des musiciens ont improvisé à partir d'une base enregistrée, certaines contributions (ou certaines parties d'entre elles) ayant été intégrées à l'enregistrement final. Toutefois, il y a une anecdote que je trouve plus intéressante.        Je ne sais plus de quel enregistrement il s'agit (j’ai ma petite idée là-dessus… On y reviendra), mais je me souviens bien avoir lu et entendu (une vidéo existe sur YouTube) une histoire relatée par l'ingénieur du son Phill Brown qui se rappelait qu'une chorale avait été enregistrée pour un morceau qui devait figurer sur Laughing Stock et qu'au moment du mixage, Mark Hollis avait décidé de ne pas inclure ces voix dans la version finale. Je me souviens de la remarque de Phill Brown selon laquelle Mark...